Ces dernières années, une préoccupation fondamentale a caractérisé ma recherche
artistique : le besoin de reformuler le concept d’identité.
Mes derniers projets artistiques sont le résultat d’un processus à la fois personnel et
professionnel qui a commencé à mon arrivée en Belgique c’est à-dire il y a quatre ans.
Depuis, j’ai commencé à comprendre les déplacements et les distances non pas comme
une simple dichotomie entre éloignement et proximité mais comme une source
d’apprentissage à travers la réflexion, je me sens observatrice d’une nouvelle réalité.
L’éloignement m’était devenu plus familier, et la proximité m’était étrange. Cette
contradiction, conséquence du changement de contexte, a provoqué chez moi un
sentiment de déracinement et de perte, m’a fait revenir sur mon passé et me remettre en
question lorsque je regardais dans un miroir qui me rendait une image de moi-même
comme démultipliée. Ces inquiétudes m’ont fait réfléchir sur la trace du temps, sur la
limite entre passé et présent, sur mon identité d’individu et d’être social et constituent la
base sur laquelle mes derniers projets artistiques ont été conçus. (…)
teresa arroyo corcobado
